Vous êtes une salle de cinéma ?
Connectez-vous pour voir le film en entier.
Sinon, regardez un extrait.
Vous êtes une salle de cinéma ?
Connectez-vous pour voir le film en entier.
Sommeil de plomb
En deux mots
Arthur Rimbaud revisité par Edgar Merland...
Il enlève son casque, “il a deux trous rouges au côté droit”...
Puissant !
Synopsis
L'esprit d'un soldat tente d'échapper au champ de bataille pour se refugier dans une foret calme, mais la réalité de la guerre le ramène avec violence sur le front. Le soldat évolue ensuite entre ces deux mondes jusqu'à l'abandon.
Pour aller plus loin
La Première Guerre mondiale, la “Grande guerre”, celle des tranchées et des gueules cassées du segment temporel 1914-1918, continue d’inspirer nombre de fictions. La preuve avec ce court métrage d’animation intense. Trois minutes et trente secondes d’immersion dans le parcours muet d’un soldat inconnu. Une traversée de l’effroi, de l’horreur, du chaos.
Le dessin en noir et blanc, créé par ordinateur, dans le format classique en deux dimensions, reconstitue l’univers du champ de bataille. C’est la désolation et la course à travers les tirs, vers l’inconnu. L’état sauvage ambiant est renforcé par le travail savant sur la bande sonore. La déréalisation et la perte de repères priment, jusqu’à la bulle finale, entre canopée, vue sur le ciel et moment suspendu.
C’est là que le réalisateur Edgar Merland choisit de faire se rejoindre son film et le poème phare d’Arthur Rimbaud. Son soldat est tombé. Filmé en plongée, il gît tel le Dormeur du val. “Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.” Le calme après la tempête, la mort après la survie, le repos éternel après la boucherie. Et le titre du film, dont le double sens résonne fort : Sommeil de plomb.
Générique
Production Ecole Emile Cohl
Scénario Edgar Merland Musique Etienne Jamond