La pharmacie

En deux mots

Un sujet grave dynamisé par l'humour de Gérard Jugnot et l'interprétation de Martin Lamotte. Le message reste d'actualité, un must de l'époque.

Synopsis

Elle présente son petit ami à son père qui est également pharmacien...

Pour aller plus loin

Cette aventure courte, filmée par Gérard Jugnot, replonge dans la grande aventure de la collection des “3 000 scénarios contre un virus”, initiée au début des années 1990. L’épidémie arrivait tragiquement à ses dix ans d’existence. Ce soubresaut artistique permit de créer du lien par la vulgarisation fictionnelle, et de mener à bien des scénarios d’anonymes, dont s’emparaient des professionnels.

Le film, très court, dure deux minutes et quelque, avec son générique, et repose sur une construction efficace. Le rythme bipartite fonctionne en miroir, de la scène dans la pharmacie à celle dans la maison de la petite copine. L’auteur à l’origine du projet avait alors seize ans et vivait à Saint-Dizier, en Haute-Marne. Il a vu son film accompagné musicalement par la reprise de Mon manège à moi par Étienne Daho.

Figure de l’humour, Gérard Jugnot n’apparaît pas à l’image, mais a convoqué son ami Martin Lamotte pour incarner ledit pharmacien, par qui le quiproquo final prend toute sa saveur. Le comique de situation se double d’un échange verbal poilant, car le détournement et le mensonge triomphent, vu que le spectateur en sait autant que les deux personnages masculins… et plus que la jeune fille angélique !