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Feux
En deux mots
Une métaphore subtile et puissante sur la situation politique du pays. Magnifique animation en peinture qui nous renvoie vers l'œuvre de Florence Miailhe (voir Hammam, au catalogue de L'Extra Court).
Synopsis
Karun, un chien errant, lutte pour survivre dans le chaos provoqué par la sécheresse.
Pour aller plus loin
Feux est une fable fascinante signée du réalisateur d’origine iranienne Mohammad Babakoohi. Passé notamment par l’école des Gobelins, où il a cosigné Dogs, déjà centré sur des héros canidés, il réussit aujourd’hui cette parabole prenante. Une chronique d’anticipation réaliste, avec sa chaleur suffocante, sa sécheresse étourdissante, en plein réchauffement climatique sur la planète.
La technique d’animation par peinture happe le regard. Les nappes de couleurs sont somptueuses, pourtant dédiées à un monde cruel et implacable. Ville en feu, émeutes, aboiements, répression, chasse au chien : c’est le chaos total, et une vision d’apocalypse, sans espoir, malgré le rêve canin d’un mirage rafraîchissant et apaisant.
La portée politique transcende aussi ce récit écologique et métaphorique, via l’animal. Car il s’agit bien d’une intrigue basée en Iran, dans un monde voué à l’étouffement du cri et de la survie, à un moment où le peuple iranien se révolte, et lutte pour exprimer sa soif de liberté. L’art est ici un mode d’expression salutaire, à travers lequel Mohammad Babakoohi chante son pays et le monde.
Générique
Production La Poudriere
Musique Pierre Oberkampf